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الجزيرة الاخبارية

السبت، 15 يونيو 2013

قرية جامع ادلم بين الماضي والحاضر

هذه احدى قرى الريف العزيز الذي ظل شامخا وصامدا في وجه الظلم والجبروت هذه قرية جامع ادلم القرية المنسية التي طالها النسيان وقلبت صفحتها في تاريخ الريف بالخصوص وفي تاريخ المغرب على العموم ...هذه القبيلة من حيث الناحية الاستراتيجية تقع محاذية لنهر ورغة العظيم  أو مايعرف عند الجغرافين باسم الابن الغدار وسبب نعته بهذه الصفة أنه لما تهطل الأمطار ويرتفع منسوب مياهه فانه يهلك الزرع والعباد ويثور على والده وادي سبو.... المهم....ان هذا النهر يعتبر الشريان الأساسي للمنطقة ويعتبرأيضا  الحدود الجنوبية لمنطقة الريف الحرة ... واليوم تعيش هذه القبيلة  يتيمة ووحيدة بين جبالها ...وقد أعطت هذه القبيلة دروسا في التضحية  والاقدام فبايعت أمير الريف  وحاربت معه و صمدت وقاومت خونة الريف وخاصة القائد عمار بن احميدو المتيوي الغريب الذي حكم منطقة مرنيسة بقبضة من حديد ومارس جميع أنواع السخرة على سكان المنطقة ويعتبر سكان هذه القبيلة من أصعب الناس في منطقة الريف الى جانب أبناء عمومتهم الريفيين سكان الحسيمة والناظور فانهم  يتميزون بخاصية العناد ولا يقبلون بسهولة سلطة خارجة عن منطقتهم,, .. ومن تاريخ المنطقة  أنها كانت أحد معاقل المجاهدين أيام الحروب والمعارك فقد قامت بمقربة من القبيلة معركة راس الدار وهي التي شهدت على قوة وبأس الساكنة  ومعارك أخرى لم يذكرها التاريخ لا في كتبه ولا في أي شيء اللهم الروايات الشفاهية التي استسقيتها من أفواه شيوخ القبيلة. وهي معركة وادي العسري .....أما اليوم فتعيش عزلة واقصاء من طرف السلطة المركزية وتمارس عليها وعلى ساكنة مرنيسة كل أنواع الظلم فلا هناك مستشفيات ولا هناك ادارات ولا شيء يذكر  من هذا القبيل .....ولا ننسى انها تضم عائلات شريفة وعريقة نذكر بالخصوص بني فرتوت و آل المرابط الأدارسة العلويين و أل الغازي وآل العسري وأل الشرقي .....وقبورا لأولياء الله الصالحين كأمثال الولي الصالح سيدي عيسى المرابط والولي الصالح سيدي الطاهر ....وللحديث بقية .....

       الكاتب: مولاي عمر فرتوت

        في:15.06.2013

هناك 3 تعليقات:

  1. Salam Alaykum,

    Douar Jamaa Dlem Kabilat Bani Ouenjel
    Quelques infos

    A 5km à l’ouest du village Tahar Souk se dresse Douar Jamaa Dlem. C’est un des plus grands Douar de Beni-Ouenjel (Il me semble que c’est le plus grand. Votre avis les connaisseurs …). C’est le premier douar qu’on rencontre quand on quitte Tahar Souk dans la direction de Taounate. Sa constitution est très ancienne.

    L’origine du nom Jamaa Dlem :

    Les anciens nous donne deux versions concernant l’origine de ce nom :

    - Première version : les premiers à s’installer dans ce douar sont venu du Sahara et plus précisément ils sont issus de la tribu bien connue awlad Dlim ;
    - Deuxième version : le douar était très couvert par un arbuste qui s’appelle « Dlem ».

    Avant 1970, toutes les habitations, à quelques exceptions près, se trouvaient sur les hauteurs à quelques 2km ou 2.5km de l’unique route secondaire qui traverse la région. Pour des raisons pratiques et pour améliorer leur quotidien, les habitants de ce douar n’ont pas cessé de construire des maisons sur les abords de la dite route. Actuellement, le douar est donc partagé en deux parties le « vieux » douar en haut et le « nouveau » douar en bas (A l’image de Taza ou Taounate). Les habitations du vieux sont en grande partie en pierres et en terre. Celles du nouveau sont en pierres et ciment (Merci à l’émigration : vers Casa et l’Europe).

    Qui dit douar dit familles.

    Notons tout de suite qu’il y a des habitants ou des familles très enracinées dans le douar depuis plusieurs générations et d’autres qui viennent de s’établir.
    Les familles anciennes :

    - Awlad Lhaj Abdeslam (Actuellement, on reconnaît certains d’entre eux par leur nom BELHAJ, Essamri, Abiza, …)
    - Lemrabten ou Awlad Issa (Actuellement, Lemrabet, Bourouail, Hajji, …)
    - Lemhada (Actuellement, Lmohdi, Tchibibi, …)
    - Lghazyen (Actuellement, Lghazi, Lgharbawi, …)
    - Laassara (Actuellement, Laasri, Karrouch, ….)
    - Hlawna (Actuellement, Znaki, Taghinou, Lemghaber, …)
    - Awlad Bourass (Slimani, Mire, Lefwar, …)

    Une famille qui n’est pas ancienne mais qui a une réputation au douar actuellement c’est la famille Lahrach.
    (Je tiens à préciser que pour moi douar Bab Sellam ne fait pas partie de douar Jamaa Dlem)

    Jamaa Dlem et l’immigration :

    Jamaa Dlem n’a pu retenir qu’une infime partie de ses enfants. La majorité d’entre eux se trouve actuellement à : Casablanca, Europe, Fes, Meknès, Marrakech … et même en Amérique.
    La première immigration remonte aux années 30. Mais l’immigration la plus significative a commencé après l’indépendance vers Fes, Meknès et Casablanca.
    La fin des années 60 et les des années 70 ont vu des flux de personnes qui partent vers deux destinations : Casablanca (Surtout les moins de 18ans : Cordonnerie, …) et l’Europe (Surtout pour les adultes plus de trente ans : travail dans le bâtiment et l’agriculture principalement).
    Par la suite, on a vu des familles complètes qui partent pour les destinations mentionnées ci-dessus. Le phénomène a pris des proportions considérables, à tel point qu’actuellement il y a des familles qui n’ont plus aucune attache au douar excepté celle du sol bien sûr.

    Jamaa Dlem a bénéficié du projet DERRO (Projet si cher à notre cher Chehdi). Le douar a vu pratiquement toutes ses terres plantées d’oliviers. Ces arbres sont arrivés à l’âge de production depuis un bon moment. La production d’olives et de l’huile d’olives constitue la première richesse du douar. Malheureusement, elle est mal exploitée. (C’est un très bon sujet de réflexion pour les enfants de la région en général).

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  2. Edification de l’Ecole à Jamaa Dlem
    Une petite histoire pleine de courage



    L’école de Jamaa Dlem est l’une des premières écoles à être bâtie en dehors du village Tahar Souk. L’histoire de sa construction n’est pas ordinaire. Elle renferme un épisode plein de courage.

    Afin de situer les choses, je rappelle que dans les années cinquante, les quelques enfants du Douar qui ont eu la chance d’être scolarisés le faisaient à l’école du douar Moulay Ali (Chourfa) ou à Tahar Souk village. Dans les deux cas, ce n’était pas facile pour ces garçons, les filles étaient exclues du système, ceci n’est pas un scoop. Les difficultés résident principalement dans le fait que l’école était très loin et les routes n’était pas praticables. D’ailleurs aujourd’hui non plus. A l’époque, les anciens peuvent le confirmer, l’hiver était très rude et long et la neige était au RDV chaque année. La route n’était pas toujours facile, il faillait traverser des rivières qui sont en crue l’hivers, emprunter des chemins difficiles et très dangereux. Je laisse le soin au lecteur d’imaginer la suite.
    A ma connaissance, le nombre de personnes ayant pu avoir leur certificat d’étude à cette époque (années cinquante) est très minime et peut se compter sur les doits de la main.

    Je ne me souviens pas de la date exacte de la construction de cette école mais elle doit être entre 1963 et 1965. (Hé oui, elle est très ancienne). Avant cette date, il n y avait pas d’école sur toute la tribu Beni Ouenjel ni Fennassa et d’ailleurs l’école était une monnaie rare même sur le plan national.
    Un jour les autorités apprenaient aux habitants de Beni Ouenjel qu’il y a un projet de construction d’une école à Sidi Abderrahman (actuellement c’est le centre abritant la baladya). Ce lieudit se trouve à 3 ou 4km de Douar Jamaa Dlem. Après quelques consultations, la décision a été prise et le promoteur qui devrait construire l’école a déposé sur les lieux les matériaux nécessaires à l’opération.

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  3. Les habitants de Jamaa Dlem, et à leur tête Stitou Ben Allal, qui était Chekh de Beni Ouenjel, n’étaient pas favorables à cette décision. Comme ils ne pouvaient pas accepter ou concevoir que l’école soit à 4km du Douar, ils ont usé de toutes leurs énergies pour mettre au point un plan qui va surprendre tout le monde y compris les autorités. En effet, les « sages » se sont réunis à la vielle mosquée pour débattre de la situation et discuter de ce qu’il faut faire. Il y a eu une proposition qui ne manque pas d’audace, de sensation et d’esprit de courage. Elle a était faite par Stitou Ben Allal (d’après les témoignages). Celle-ci consiste à aller prendre en force les matériaux de constructions qui étaient déposés à Sidi Abderrahman et de les ramener au centre de leur douar et ainsi de mettre les autorités devant le fait accompli. Sous la consigne du Chekh, le Berrah (j’imagine que tout le monde sait ce que c’est) a appelé les hommes du Douar à préparer leurs mulets et leurs ânes pour exécuter l’opération en pleine nuit. La majorité des gens ont répondu à cet appel malgré le climat de peur qui régnait, car tout le monde était conscient qu’ils sont entrain de lancer un défi contre les autorités. Mais, conscient de l’intérêt que représente cette école pour l’avenir de leurs enfants, ces braves hommes étaient prêt à relever le défi et à prendre les risques, d’ailleurs ils en ont pris beaucoup dans d’autre circonstances.
    L’opération s’est soldée d’un grand succès et n’a connu aucun incident. Les matériaux ont été ramenés et déposés au centre du douar sur un terrain des Houbouss.

    Ce n’était pas fini pour autant. Il reste à affronter les autorités, à justifier cet acte et à les convaincre du bien fait de leur opération. Et là le courage et la cohésion des habitants et à leur tête Chekh Stitou n’ont pas manqué à l’appel. Une foi face aux autorités, leur réponse était très simple mais pleine de significations : vous voulez nous construire une école ? Merci. Mais c’est à nous de décider du lieu de construction. Et notre choix est fait : c’est au centre de notre douar SVP.
    Et là vous imaginez bien qu’il faut des hommes courageux et ayant du poids pour oser de tels paroles devant un caid ou son khlifa. Et bien sûr, Stitou Ben Allal, épaulé de l’ensemble des a’yannes du douar, était là pour accomplir cette tâche. Il a usé de toute son influence en tant que vraie résistant (reconnu par tout le monde en tant que tel), de sa qualité de Chekh et surtout de son courage pour mener à bien cette affaire.
    Résultat des courses les autorités ont cédé, l’école a été construite au centre du douar. Le premier instituteur, Si Ahmed L’Oujdi, est venu et les premiers inscrits ont commencé leur scolarité.
    Par la suite, l’école a vécu d’autres histoires mais qui n’ont pas l’importance de celle qui vient d’être racontée.

    Depuis cette date des centaines d’enfants, garçons et filles, ont pris le chemin de cette école. Il y a ceux qui ont passé le cap du certificat d’étude primaire. Et il y a d’autres qui n’y sont pas parvenus mais l’histoire retiendra qu’ils ont eu la chance, oh combien importante, d’être scolarisés.

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